Déchirés
Auteur : Peter Stenson
Editeur : Super 8 éditions
Parution : Août 2014
Pages : 314
RESUME :
« J’ai peut-être raté ma vie, mais au moins, j’ai toujours ma tête et mes bras. »
Accro à la méthamphétamine, Chase Daniels est un junkie minable sans cesse en quête d’un nouveau fix. Quand il se réveille un beau matin pour voir une fillette déchiqueter un rottweiler, il ne s’inquiète pas plus que ça. Ouais, peut-être qu’il devrait.
Car la fin des temps est là : les rues grouillent de zombies avides de chair humaine, et survivre est devenu un objectif à très court terme. Mais que signifie l’apocalypse, se demande Chase, quand la société a déjà tiré sur vous un trait définitif ? Et cette malédiction, qui semble toucher tout le monde sauf lui et son ami Typewriter, n’est-elle pas l’occasion qu’il attendait – celle de prendre un nouveau départ et d’accomplir enfin quelque chose de grandiose ?
Dans un monde livré au chaos et aux flammes, le « nouveau » Chase Daniels, perdu dans ses rêves de rédemption et d’amour fou, se met en tête de retrouver son ex-petite amie et de la sauver. Les règles du jeu ont changé : désormais, c’est tuer ou être tué, fuir sans penser au lendemain. Hanté par les fantômes du passé, dévoré par le manque, Chase ne court-il pas au-devant de sa dernière désillusion ?
Accro à la méthamphétamine, Chase Daniels est un junkie minable sans cesse en quête d’un nouveau fix. Quand il se réveille un beau matin pour voir une fillette déchiqueter un rottweiler, il ne s’inquiète pas plus que ça. Ouais, peut-être qu’il devrait.
Car la fin des temps est là : les rues grouillent de zombies avides de chair humaine, et survivre est devenu un objectif à très court terme. Mais que signifie l’apocalypse, se demande Chase, quand la société a déjà tiré sur vous un trait définitif ? Et cette malédiction, qui semble toucher tout le monde sauf lui et son ami Typewriter, n’est-elle pas l’occasion qu’il attendait – celle de prendre un nouveau départ et d’accomplir enfin quelque chose de grandiose ?
Dans un monde livré au chaos et aux flammes, le « nouveau » Chase Daniels, perdu dans ses rêves de rédemption et d’amour fou, se met en tête de retrouver son ex-petite amie et de la sauver. Les règles du jeu ont changé : désormais, c’est tuer ou être tué, fuir sans penser au lendemain. Hanté par les fantômes du passé, dévoré par le manque, Chase ne court-il pas au-devant de sa dernière désillusion ?
CHRONIQUE :
(22 Janvier 2017)
Déchirés promettait d'être un roman original puisque le synopsis révélait un monde envahi par les zombies où les héros... seraient plutôt des anti-héros puisque junkies.
J'avoue qu'à la lecture du synopsis je m'attendais vraiment à ce que Jake soit un personnage très évolutif : on sous-entend qu'il accomplira l'impossible pour sauver sa belle et combattre les zombies... je m'attendais donc à un personnage combattif (contre les zombies mais aussi contre la metamphétamine) et attachant. Eh bien ma lecture fut mitigée...
Le début démarrait très bien puisque l'on fait la connaissance de Chase et Sténo, deux potes qui bousillent leur vie dans la méth. Après une semaine à snifer sans sortir, quelle ne sera pas leur surprise de voir que le monde a radicalement changé et que les gens sont soit morts... soit morts-vivants...
J'avoue qu'à la lecture du synopsis je m'attendais vraiment à ce que Jake soit un personnage très évolutif : on sous-entend qu'il accomplira l'impossible pour sauver sa belle et combattre les zombies... je m'attendais donc à un personnage combattif (contre les zombies mais aussi contre la metamphétamine) et attachant. Eh bien ma lecture fut mitigée...
Le début démarrait très bien puisque l'on fait la connaissance de Chase et Sténo, deux potes qui bousillent leur vie dans la méth. Après une semaine à snifer sans sortir, quelle ne sera pas leur surprise de voir que le monde a radicalement changé et que les gens sont soit morts... soit morts-vivants...
"La petite blondinette déchire la gorge du chien à mains nues.
Je me frotte les yeux.
Le sang gicle. la robe est maintenant toute bariolée, des taches rouge vif sur le coton blanc.
Je remets le drap GI Joe en place. Je m'assieds.
Je me dis que, cette fois, c'est allé trop loin, cette orgie de méth ; quinze grammes en une semaine, il faut vraiment que je me calme, comme me disait Kay."
D'après ce que j'ai compris, l'auteur lui-même a eu un passé commun avec la méth lorsqu'il était adolescent. Et je dois dire que le rendu est très réussi car il sait vraiment nous rendre avec une vérité criante l'état secondaire et quelque peu paranoïaque dans lequel plonge la consommation de cristal...
Tout démarrait donc fort bien, puisque très vite, notre héros déchiré comprendra que son ex, dont il est toujours amoureux, est en danger. Le duo de potes, snifant une dose supplémentaire pour plus de courage, sort alors pour venir à son secours.
C'est par la suite que ça se gâte. Non pas qu'il ne se passe rien, mais deux points m'ont tout de même fortement chiffonnée.
Le premier, c'est que les personnages n'évoluent pas d'un iota. Pour dire vrai, nous ne rencontrons que des camés, et, même s'ils ont une bonne raison au vu de la situation, ils ne penseront pendant tout le roman qu'à se procurer du cristal. C'est leur leitmotiv... et au bout d'un moment, j'ai envie de vous dire que c'est lourd. C'est bon, on a bien compris l'état d'esprit des junkies, et personnellement, j'aurais largement préféré les voir se battre pour s'en sortir, tant de la drogue que des zombies. Alors concernant les zombies, pas de soucis, ils se battent, mais pour le reste... les personnages restent sincèrement peu attachants du début à la fin. Dommage. Car en réalité, force est d'avouer que je me fichais royalement de ce qui pouvait leur arriver. J'ai accueilli la mort de certains d'entre eux avec la froideur d'un glaçon. Aucun des protagonistes n'a su me toucher une seconde... Du coup, mon intérêt pour la lecture baissait, pas au point de la rendre inintéressante, mais au point de lui retirer toute forme d'addictivité. Je ne rencontrais aucun problème à poser mon livre. Mauvais signe.
Chase, qui est pourtant le narrateur, m'a même passablement énervée. Ses seuls moments de courage seront lorsque la méth l'emmènera dans un délire de surhomme. Le reste du temps, il se montrera souvent égoïste et même couard. Il a eu certaines réactions vis à vis de ses camarades qui l'ont rendu particulièrement détestable...
Le deuxième point qui a mitigé ma lecture concerne le scénario en lui-même. Pendant un long moment, l'auteur se focalise plus sur la recherche de drogue que sur la survie, et les zombies disparaissent de notre champ de vision. Heureusement que cela s'étoffe un peu dans la dernière partie du roman.
Ensuite, comment vous dire que l'explication fournie par l'auteur pour expliquer la mort ou la transformation de certains et la survie des autres est largement capillotractée. Je ne fus guère convaincue par tout cela.
Sans compter que ce livre est étrangement fait puisque nous n'avons aucun tiret de dialogue. Très déconcertant.
Bref, l'auteur a voulu se montrer audacieux en mettant sur le devant de la scène des personnages qui viennent du plus profond qu'il est possible de trouver. De véritables loques. Et même si le pari était astucieux et plein de promesses, Peter Stenson n'a pas su le gérer, du moins à mon goût. Il est de fait allé trop loin dans son délire, et j'avais parfois l'impression que ce roman se voulait une apologie de la méth : voyez comment survivre en étant shooté jusqu'au petit orteil...
Bref, l'auteur a voulu se montrer audacieux en mettant sur le devant de la scène des personnages qui viennent du plus profond qu'il est possible de trouver. De véritables loques. Et même si le pari était astucieux et plein de promesses, Peter Stenson n'a pas su le gérer, du moins à mon goût. Il est de fait allé trop loin dans son délire, et j'avais parfois l'impression que ce roman se voulait une apologie de la méth : voyez comment survivre en étant shooté jusqu'au petit orteil...
"Je cours dans les escaliers, je me sens bien, comme si la vie était un jeu vidéo, et il y a tellement de produits chimiques dans mon corps privé de nourriture et de sommeil que le tapis est un long toboggan, le liseré doré, une plante grimpante et les murs palpitent à chaque respiration."
Là où je souhaitais avoir des personnages combattant de front deux ennemis : les zombies et la drogue, j'ai eu affaire à des couards plaintifs et geignants, prêts à risquer leur vie pour une poussière de cristal...
Et que dire du fait qu'il gardaient des réactions que je trouvais vraiment raisonnables pour des gars qui s'enfilaient de telles quantités de méth que leurs veines en explosaient. Alors certes ils n'étaient pas le moins du monde responsables, il suffit de voir comment ils gâchaient leurs précieuses munitions dans des scènes qui ressemblaient aux jeux vidéos de mon enfance (genre Doom pour ne pas le citer), mais cela ne rendait pas la lecture plus captivante.
En résumé, une idée de base pour le moins originale, un début prometteur et certains passages intéressants n'auront pas suffi à me faire pleinement apprécier cette histoire aux personnages finalement inintéressants et au scénario parfois creux et vide de zombies. Une lecture mitigée, pas mauvaise, mais pas bonne non plus.
Là où je souhaitais avoir des personnages combattant de front deux ennemis : les zombies et la drogue, j'ai eu affaire à des couards plaintifs et geignants, prêts à risquer leur vie pour une poussière de cristal...
Et que dire du fait qu'il gardaient des réactions que je trouvais vraiment raisonnables pour des gars qui s'enfilaient de telles quantités de méth que leurs veines en explosaient. Alors certes ils n'étaient pas le moins du monde responsables, il suffit de voir comment ils gâchaient leurs précieuses munitions dans des scènes qui ressemblaient aux jeux vidéos de mon enfance (genre Doom pour ne pas le citer), mais cela ne rendait pas la lecture plus captivante.
En résumé, une idée de base pour le moins originale, un début prometteur et certains passages intéressants n'auront pas suffi à me faire pleinement apprécier cette histoire aux personnages finalement inintéressants et au scénario parfois creux et vide de zombies. Une lecture mitigée, pas mauvaise, mais pas bonne non plus.