Half Bad.
Auteur : Sally Green
Editeur : Milan Macadam
Parution : Septembre 2014
Pages : 382
RESUME :
Dans l'Angleterre d'aujourd'hui, deux clans de sorciers vivent en secret au côté des humains : les adeptes de la magie blanche et les sorciers noirs. Mais la naissance de Nathan vient bousculer l'équilibre des forces car il est à la fois un sorcier blanc et un sorcier noir. Son père est un des plus puissants et cruels sorciers du monde. Sa mère, adepte de la magie blanche, est morte. A 16 ans, Nathan va recevoir ses pouvoirs comme tous les sorciers. Mais il n'est pas comme tous les sorciers… Son clan va décider de l'enfermer : Nathan est piégé dans une cage, battu et menotté. Les frontières entre le bien et le mal n'ont jamais été aussi floues et menacées.
CHRONIQUE :
Voilà un livre dont la médiatisation en librairie et sur la blogo fut énorme. En effet, arrivés sur les points de vente quelques jours avant la sortie, ils furent enfermés dans des cages, à la vue de tous, mais inaccessible, vous lorgnant avec un message "libérez-moi". Cette idée de cage et d'enfermement est très présente aussi dans la couverture, que j'aime beaucoup (plus que la VO), avec une texture veloutée super sympa (mais salissante).
Bref, avant même sa sortie, Half Bad a fait parler de lui. J'avais donc hâte de l'avoir entre les mains et en attendait beaucoup. Sûrement trop, car même si ce livre est bon, il n'a pas été à la hauteur du tapage dont il a fait preuve....
De nos jours. Sorciers blancs et sorciers noirs se côtoient dans un monde où la plupart des béjaunes (sans pouvoirs) ignorent leur existence. C'est dans ce monde que naît Nathan, erreur de la nature, 50% blanc, 50% noir... Son père a une réputation d'homme cruel, et est sans doute le plus redouté des sorciers noirs, le nombre de meurtres à son actif étant impressionnant. La mère de Nathan, en revanche, venait d'une famille de sorciers blancs respectée. Nathan ne connaîtra ni son père, ni sa mère. Surveillé de près par le conseil, il finira son enfance en cage. Parce que Nathan fait peur, parce qu'on ne peut le codifier. Blanc? Noir? L'inconnu, une fois n'est pas coutume, rebute, et le garçon subira des châtiments pour un mal qu'il n'a jamais commis. Mais hors de question de le laisser devenir mauvais, d'autant qu'il pourrait être un bon appât pour traquer son père...
Les sorciers blancs vont alors faire subir à Nathan un traitement bien loin de leur idéal apparent: le bien... La réalité n'est ni noire ni blanche, mais plutôt toute en nuances de gris...
Va alors commencer pour le jeune garçon un véritable combat pour sa survie, ainsi qu'une course contre la montre : en effet, afin de devenir sorcier, le jeune garçon doit recevoir trois présents le jours de ses 17 ans. Trois présents offerts par un membre de sa famille...
Ce livre aborde le sujet de la discrimination et du mauvais traitement. La peur que ressentent les gens face à l'inconnu, car Nathan n'a jamais rien fait de mal,son seul tort étant ... sa différence. Il montre que la frontière entre le bien et le mal est bien plus floue qu'il n'y paraît.
Pour autant, je n'ai pas su réellement accrocher à cette histoire. La magie est peu présente, les sorciers possèdent des dons, mais elle n'engage pas d'action et est peu développée (en tout cas pas assez à mon goût).
La construction du récit est aussi assez déroutante, quoiqu' originale. De nombreux flash back, et certains chapitres écrits à la deuxième personne du singulier, ce qui est très rare. Je me posais alors forcément la question de savoir qui était le narrateur ... Question restée sans réponse.
Malgré une trame d'histoire intéressante, des personnages bien travaillés, ni bons, ni mauvais, le manque d'action m'a légèrement ennuyée. En effet, le plus gros du livre, Nathan fuit et attend. Attend les opportunités de fuir plus loin et de progresser dans sa quête. Mais du coup, j'ai eu l'impression d'attendre autant que lui. Attendre des retournements qui ne sont jamais venus, de l'action pas assez présente... La fin ne m'a pas franchement étonnée non plus...
Bref, pour ma part, Half Bad fut une bonne lecture, mais n'est pas à la hauteur des attentes que l'on nous fait miroiter.