La cité automate.
Auteur : Cécile Guillot
Editeur : Le Miroir aux Troubles
Parution : Septembre 2017
Pages : 75
RESUME :
Après un accident de la route, Noé se réveille dans un lieu étrange où se dressent de sombres tours aux tic-tac inquiétants... Le voilà dans la Cité Automate où s'engage alors une course contre la montre haletante, une course contre la Mort.
CHRONIQUE :
( 10 Décembre 2017)
« La cité automate » est l’un des derniers romans de Cécile Guillot paru aux éditions du miroir aux troubles. Une fois encore, ce livre est pour la jeunesse, et adapté aux lecteurs dyslexiques.
Dans ce livre, nous rencontrons Noé, quinze ans, qui vient d’avoir un accident de mobylette. Mais au lieu de se réveiller dans le blanc éblouissant d’une chambre d’hôpital, il va se réveiller dans un monde étrange, résolument steampunk, où même les chats sont faits de pièces d’horlogerie en cuivre.
"Je cligne des paupières puis me redresse doucement. L’horizon a des reflets cuivrés. Le ciel semble en feu. Tout ici se pare d’orange et de gris. Comme ces tours qui se dressent. Anthracites. Je regarde mieux, et je vois qu’il s’agit d’horloges…"
Il y retrouvera une fille qu’il venait de croiser dans la rue, Nina, et les deux ados vont essayer de comprendre ce qu’ils font là, et, surtout, essayer de retourner d’où ils viennent. Pour cela ils seront aidés par l’un des chats automates, qui semble bel et bien doué de parole.
Alors nous sommes dans une histoire qui prend le format de nouvelle, puisque le livre fait 70 pages en étant écrit gros. Du coup, pour un adulte, il se lit rapidement, mais quelle belle parenthèse dans des lectures plus lourdes !
A la base, cette collection est destinée aux jeunes collégiens, notamment garçons, mais ce texte est assez mixte, et les enfants pourront le lire dès le primaire, je pense.
J’ai vraiment adoré l’idée de Cécile Guillot pour son histoire. Je ne m’attendais pas du tout à l’explication concernant le monde steampunk, mais j’ai trouvé cela vraiment bien pensé. L’histoire a beau être courte, elle est bien tournée et complète, et l’ensemble est vraiment prenant. J’ai totalement accroché avec l’univers et j’aurais adoré pouvoir y rester plus longtemps.
"Au moment où je m’apprête à m’enfuir pour de bon, mes yeux tombent sur une…fille? Un automate, tout du moins. Son corps, à l’instar de Minou, est entièrement constitué de rouages et autres mécanismes."
Ce texte est illustré par Mina M, et comme d’habitude, son talent ne fait que magnifier l’histoire. Les dessins collent à merveille à l’atmosphère que Cécile insuffle à ses romans, atmosphère qui est par ailleurs très réussie.
C’est très agréable de lire une petite histoire si bien ficelée en si peu de pages. Il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un court roman destiné à la jeunesse, mais dans le genre, il est excellent !