La Fille de l'Hiver.

Auteur : Eowyn Ivey
Editeur : France Loisirs pour la présente édition.
Parution : 2012
Pages : 480


RESUME :

Alaska, 1920. Pour Mabel et Jack, venir s’installer dans ces contrées sauvages représentait à la fois un nouveau départ et leur dernière chance. Depuis la mort de leur bébé des années auparavant, leur douleur les avait isolés des autres et avait entamé petit à petit leur amour. Mais créer un foyer au milieu de cette immensité n’est pas simple, et tandis que Jack s’échine toute la journée aux champs, Mabel dépérit de solitude et de chagrin. Et puis, dans un moment d’insouciance, aux premiers jours de l’hiver, le couple sculpte une petite fille de neige. Le lendemain, ils la retrouvent fondue, les moufles et l’écharpe que Mabel lui avait enfilées, et de petites empreintes de pas partent en direction de la forêt. A compter de ce jour, Mabel et Jack surprennent de temps en temps une petite fille près de leur cabane. Qui est-elle ? Que fait-elle dans la forêt avec son renard roux aussi farouche qu’elle ? Hallucination ? Miracle ? Et si cette fillette était la clé d’un miracle qu’ils n’attendaient plus ?                            

CHRONIQUE :

(10 Janvier 2017)

J'avais entendu parler de ce livre lors du challenge Cold Winter de l'an dernier, et le résumé me faisait envie : un couple qui reconstruit sa vie en Alaska, une mystérieuse petite fille qui va apparaître, suivie de son renard, dans leur vie. Une petite fille qui amènera le bonheur. J'avais donc décidé de me procurer ce livre pour le challenge de 2016. Il est maintenant lu.

Et je ne vous cacherai pas plus longtemps ma déception... pour être honnête, je n'ai pas du tout aimé ma lecture. Pourquoi ? Explications...

Comme je le disais, je m'attendais à une sorte de lecture un peu cocooning où une petite fille mystérieuse viendrait apporter joie et bonheur dans le coeur d'un couple sans enfant. Je voyais donc une lecture pleine de vie et de chaleur, qui met du baume au coeur et un sourire aux lèvres. Le tout sous un plaid bien chaud, au coin du feu, pour contrer l'ambiance glaciale de l'Alaska.

Concernant l'ambiance glaciale, pas de soucis, je n'ai pas été déçue, et je l'ai en effet lu emmitouflée dans mon plaid. J'ai beaucoup aimé la façon dont l'auteur nous rend les descriptions de cette région somptueuse mais inhospitalière. Pour le reste.... au lieu de baume au coeur, j'ai eu le droit à un couple qui passe les trois quarts du roman à ne pas se comprendre et se déchirer, au lieu de cocooning j'ai eu le droit à des scènes de chasse avec force détails, et au lieu de sourire au lèvres, j'ai eu le droit à une fin bien triste...

Alors, il faut quand même noter que ce roman possède quelques points positifs : j'ai beaucoup aimé l'apparition et la présence de cette mystérieuse petite fille, et de la corrélation entre son histoire et un vieux conte russe. Cette partie est empreinte de la magie que je recherchais.

Tout comme j'aimais ce très bon rendu des hivers glacials, des mètres de neige s'empilant sur les cabanes en rondins, du froid imprégnant même les demeures... et comme tout se passe en 1920, dans une région aussi reculée, les gens se déplacent à cheval et prennent des bains dans des abreuvoirs improvisés en baignoires. Assez sympa.

Mais pour le reste... comme je le disais, je pensais avoir affaire à un couple sympathique et soudé, ce genre de duo attachant que vous avez envie de protéger, et qui vivrait une aventure merveilleuse. Au lieu de cela, aucun des deux personnages n'a su me toucher, et leurs engueulades quasi continuelles m'ont vraiment ennuyée...

De plus, l'auteur a passé sa vie à nous raconter les parties de chasse, la trappe des animaux, les bêtes mortes pendues au collets, Jack dépeçant un élan, Jack décapitant des poules, untel égorgeant un cygne... ce roman se perd en descriptions fort détaillées de mise à mort animales et non seulement cela n'avait aucun intérêt (je passais les pages complètes de descriptions morbides), mais en plus j'ai été complètement dégoûtée !! Aucun intérêt ici, autre que de se repaitre de la mise à mort sanglante d'un animal. Alors certes c'était la dure réalité de la vie à cette époque, mais où est l'intérêt d'appuyer encore et encore ?

J'ai sincèrement détesté ce livre pour cela, moi grande amoureuse des animaux, et je me suis forcée à finir cette lecture, me disant que la magie allait enfin arriver....

Ouais... eh bien c'est loupé ...

Les seuls personnages que j'ai appréciés ici sont cette petite fille (et encore, lorsque l'on ne la nous décrit pas en train d'égorger des animaux à tout va), et Garrett, un voisin du couple, qui est le seul personnage attachant de tout le roman.

J'espérais au moins une jolie fin, puisque les derniers chapitres laissaient présager (enfin!!) quelque chose de beau et positif. Eh bien que nenni, l'auteur est reparti dans son trip "j'ai envie de vous faire pleurer".

En résumé, les romans qui font pleurer dans les chaumières, qui se terminent mal, ont des personnages qui ne savent pas me toucher, et dont des dizaines et des dizaines de pages sont consacrées avec force détails à la chasse d'animaux.... cela n'est vraiment pas fait pour moi.

Première et amère déception de cette année 2017. Pourvu que la suite se passe mieux...