La Fournaise, Tome 1 : Enfermé.
Auteur : Alexander Gordon Smith
Editeur : Pocket Jeunesse
Parution : Avril 2013
Pages : 288
RESUME :
Condamné à la perpétuité pour un crime qu’il n’a pas commis, Alex, treize ans, pense avoir touché le fond. Pourtant il y a pire que l’injustice… Il y a la Fournaise. Pas une prison, mais un enfer. Un monde terrifiant au plus profond des entrailles de la terre, où règnent des gardiens inhumains et des molosses mangeurs d’hommes…
Alex n’a pas le choix : il doit trouver le moyen de s’enfuir, quitte à risquer sa vie et celle des autres. Mais à qui se fier, quand même des prisonniers sont des tueurs sans pitié ?
Alex n’a pas le choix : il doit trouver le moyen de s’enfuir, quitte à risquer sa vie et celle des autres. Mais à qui se fier, quand même des prisonniers sont des tueurs sans pitié ?
CHRONIQUE :
(02 Janvier 2017)
Ce livre me tentait tellement qu'il n'aura pas fait long feu dans ma PAL ! Il s'agit du premier tome d'une série dont 3 opus sont sortis en France. En revanche il semble y en avoir plus en VO. J'espère que la trilogie sortie chez nous est suffisante pour dénouer l'intrigue...
La fournaise est un roman difficile à classer puisque dans ce premier tome, nous ne savons pas vraiment où nous sommes... le Pays ? Inconnu, même si j'aurais tendance à dire les États Unis. L'époque ? Bonne question... la nôtre ou peut-être dans un futur proche. Le contexte géo-politique ? Inconnu aussi... Mais pour être honnête... comment vous dire... on s'en fout royalement. La fournaise n'a pas besoin de ça pour être captivant !
La seule chose que nous savons, c'est que ce pays a dû, un certain été, faire face à un massacre perpétré par des gangs d'adolescents. Suite à cette horreur qui choqua la population, plus aucune concession ne fut faite aux mineurs. Bien au contraire... L'on fit même construire une prison spéciale, appelée la Fournaise. La bien nommée... Le genre d'endroit où, lorsque vous entrez, on vous considère déjà comme mort.
La Fournaise... C'est plus qu'une prison. C'est un véritable enfer en soit, cachée comme elle est plusieurs kilomètres sous une roche inhospitalière. À l'intérieur règne la crasse, une chaleur étouffante, la misère et... la loi du plus fort. Les gangs y font régner la terreur et les matons se fichent bien des blessés et éventuels morts causés par les passages à tabac...
Mais pire que cela, la Fournaise en elle-même est cruelle. Dirigée par un étrange directeur et d'effroyables Cols Noirs et Panteleurs, les prisonniers vivent dans l'angoisse permanente de voir un sort pire que la mort leur arriver. Car en effet, dans cet endroit, la mort peut parfois devenir une douce délivrance...
Mais penchons-nous sur les malheureux qui atterriront dans cet enfer... Nous rencontrons surtout Alex, un adolescent d'une quinzaine d'années, petite frappe de son état qui arrondit ses fins de mois en cambriolant les maisons. Certes, le gosse tient plus de la tête à claques que de l'ange. Mais il sera malgré tout enfermé à tort à la Fournaise, condamné pour un crime qu'il n'a pas commis...
La descente aux enfers commencera dès qu'il posera les pieds dans l'ascenseur le conduisant dans les entrailles de la terre...
"- [...] On s'en est tirés.
Mais Donovan se contenta d'un nouveau rire glacial.
- Non, Alex. Tu es déjà mort. C'est juste que tu ne le sais pas encore."
La quasi totalité du roman se passe en huis-clos, dans cette étrange et effrayante prison souterraine. J'ai totalement adoré l'ambiance rendue dans ce roman, où, grâce à une plume directe et visuelle, l'auteur nous décrit avec brio l'atmosphère étouffante et dangereuse de ce milieu carcéral. La tension est omniprésente, et notre intérêt ne se relâche pas une minute, tant le livre regorge d'événements. De plus, l'auteur nous place des minis cliffhangers très régulièrement et qui contribuent largement à l'addictivité de ce livre !
Le roman est raconté à la première personne, par la voix d'Alex, et nous apprenons à apprécier ce garçon, qui, au final, se révélera avoir très bon fond. L'ado a du caractère mais j'ai aimé le fait que son personnage soit réaliste : il a peur, et, soyons honnêtes... s'en prend plein la gueule...
"Après ce à quoi j'avais déjà assisté, je n'arrivais pas à imaginer quoi que ce soit d'encore plus effrayant. Mais j'avais tort : les chiens et le directeur, ce n'était que la première partie du spectacle le plus horrible de la Fournaise. Un spectacle auquel j'allais assister à peine quatre jours plus tard."
Alors c'est sûr, l'auteur n'est pas tendre avec ses personnages et leur en fait voir de toutes les couleurs, mais vu la nature de la prison, les travaux forcés, et tout ce qui fait de la Fournaise ce qu'elle est, il serait étonnant et fort peu crédible que notre héros passe à travers toutes ces horreurs. De plus, cela rajoute encore à l'ambiance anxiogène du livre, puisque l'on ne peut s'empêcher de tourner les pages afin de savoir si untel ou untel va s'en sortir. Avec ce petit sentiment latent d'être nous aussi derrière les barreaux avec Alex...
Alors oui je vous parle bien "d'untel", car Alex va tout de même s'entourer de deux ou trois amis parmi les centaines de détenus (notons qu'il ne semble y avoir aucune fille, mais nous n'avons pour le moment aucune explication à cet état de fait).
Autour d'Alex il y aura donc notamment Zed et Donovan, deux garçons que j'ai totalement adorés, même si j'ai senti Donovan légèrement plus égoïste. Mais cela s'explique par le fait que contrairement à Zed et Alex qui viennent d'arriver, Donovan subit la Fournaise et la peur depuis 5 ans déjà... et le jeune homme est bien déterminé à ne s'attacher à personne, ayant vu bien trop de ses camarades mourir... ou pire. Mais peu à peu, ce petit groupe saura redonner un semblant de vie dans les yeux de Donovan...
Le petit groupe prendra alors une décision terrible : s'enfuir. Mais est-il seulement possible de quitter ce lieu maudit par un autre moyen que la mort ?
Un premier tome fort réussi mettant en scène des personnages attachants et un scénario intrigant. Certes nous n'avons pas toutes les ficèles (pourquoi les gens acceptent-ils l'existence d'une telle horreur ?), Mais au final, cela n'a que peu d'importance. En revanche, l'on sent tout de suite qu'il se trame bien pire que ce que l'on aperçoit au sein de cette prison, et j'ai hâte d'avoir les réponses à mes nombreuses questions d'autant que la fin se termine... sur un superbe cliffhanger.
La fournaise est un roman difficile à classer puisque dans ce premier tome, nous ne savons pas vraiment où nous sommes... le Pays ? Inconnu, même si j'aurais tendance à dire les États Unis. L'époque ? Bonne question... la nôtre ou peut-être dans un futur proche. Le contexte géo-politique ? Inconnu aussi... Mais pour être honnête... comment vous dire... on s'en fout royalement. La fournaise n'a pas besoin de ça pour être captivant !
La seule chose que nous savons, c'est que ce pays a dû, un certain été, faire face à un massacre perpétré par des gangs d'adolescents. Suite à cette horreur qui choqua la population, plus aucune concession ne fut faite aux mineurs. Bien au contraire... L'on fit même construire une prison spéciale, appelée la Fournaise. La bien nommée... Le genre d'endroit où, lorsque vous entrez, on vous considère déjà comme mort.
La Fournaise... C'est plus qu'une prison. C'est un véritable enfer en soit, cachée comme elle est plusieurs kilomètres sous une roche inhospitalière. À l'intérieur règne la crasse, une chaleur étouffante, la misère et... la loi du plus fort. Les gangs y font régner la terreur et les matons se fichent bien des blessés et éventuels morts causés par les passages à tabac...
Mais pire que cela, la Fournaise en elle-même est cruelle. Dirigée par un étrange directeur et d'effroyables Cols Noirs et Panteleurs, les prisonniers vivent dans l'angoisse permanente de voir un sort pire que la mort leur arriver. Car en effet, dans cet endroit, la mort peut parfois devenir une douce délivrance...
Mais penchons-nous sur les malheureux qui atterriront dans cet enfer... Nous rencontrons surtout Alex, un adolescent d'une quinzaine d'années, petite frappe de son état qui arrondit ses fins de mois en cambriolant les maisons. Certes, le gosse tient plus de la tête à claques que de l'ange. Mais il sera malgré tout enfermé à tort à la Fournaise, condamné pour un crime qu'il n'a pas commis...
La descente aux enfers commencera dès qu'il posera les pieds dans l'ascenseur le conduisant dans les entrailles de la terre...
"- [...] On s'en est tirés.
Mais Donovan se contenta d'un nouveau rire glacial.
- Non, Alex. Tu es déjà mort. C'est juste que tu ne le sais pas encore."
La quasi totalité du roman se passe en huis-clos, dans cette étrange et effrayante prison souterraine. J'ai totalement adoré l'ambiance rendue dans ce roman, où, grâce à une plume directe et visuelle, l'auteur nous décrit avec brio l'atmosphère étouffante et dangereuse de ce milieu carcéral. La tension est omniprésente, et notre intérêt ne se relâche pas une minute, tant le livre regorge d'événements. De plus, l'auteur nous place des minis cliffhangers très régulièrement et qui contribuent largement à l'addictivité de ce livre !
Le roman est raconté à la première personne, par la voix d'Alex, et nous apprenons à apprécier ce garçon, qui, au final, se révélera avoir très bon fond. L'ado a du caractère mais j'ai aimé le fait que son personnage soit réaliste : il a peur, et, soyons honnêtes... s'en prend plein la gueule...
"Après ce à quoi j'avais déjà assisté, je n'arrivais pas à imaginer quoi que ce soit d'encore plus effrayant. Mais j'avais tort : les chiens et le directeur, ce n'était que la première partie du spectacle le plus horrible de la Fournaise. Un spectacle auquel j'allais assister à peine quatre jours plus tard."
Alors c'est sûr, l'auteur n'est pas tendre avec ses personnages et leur en fait voir de toutes les couleurs, mais vu la nature de la prison, les travaux forcés, et tout ce qui fait de la Fournaise ce qu'elle est, il serait étonnant et fort peu crédible que notre héros passe à travers toutes ces horreurs. De plus, cela rajoute encore à l'ambiance anxiogène du livre, puisque l'on ne peut s'empêcher de tourner les pages afin de savoir si untel ou untel va s'en sortir. Avec ce petit sentiment latent d'être nous aussi derrière les barreaux avec Alex...
Alors oui je vous parle bien "d'untel", car Alex va tout de même s'entourer de deux ou trois amis parmi les centaines de détenus (notons qu'il ne semble y avoir aucune fille, mais nous n'avons pour le moment aucune explication à cet état de fait).
Autour d'Alex il y aura donc notamment Zed et Donovan, deux garçons que j'ai totalement adorés, même si j'ai senti Donovan légèrement plus égoïste. Mais cela s'explique par le fait que contrairement à Zed et Alex qui viennent d'arriver, Donovan subit la Fournaise et la peur depuis 5 ans déjà... et le jeune homme est bien déterminé à ne s'attacher à personne, ayant vu bien trop de ses camarades mourir... ou pire. Mais peu à peu, ce petit groupe saura redonner un semblant de vie dans les yeux de Donovan...
Le petit groupe prendra alors une décision terrible : s'enfuir. Mais est-il seulement possible de quitter ce lieu maudit par un autre moyen que la mort ?
Un premier tome fort réussi mettant en scène des personnages attachants et un scénario intrigant. Certes nous n'avons pas toutes les ficèles (pourquoi les gens acceptent-ils l'existence d'une telle horreur ?), Mais au final, cela n'a que peu d'importance. En revanche, l'on sent tout de suite qu'il se trame bien pire que ce que l'on aperçoit au sein de cette prison, et j'ai hâte d'avoir les réponses à mes nombreuses questions d'autant que la fin se termine... sur un superbe cliffhanger.