Le Protectorat de l'ombrelle, tome 2 : Sans Forme.

Auteur : Gail Carriger
Editeur : Le livre de Poche
Parution : Avril 2013
Pages : 456

RESUME :

Un jour qu'elle se réveille de sa sieste, s'attendant à trouver son époux gentiment endormi à ses côtés comme tout loup-garou qui se respecte, elle le découvre hurlant à s'en faire exploser les poumons. Puis il disparaît sans explication... laissant Alexia seule aux prises avec un régiment de soldats non humains, une pléthore de fantômes exorcisés, et une reine Victoria qui n'est point amusée du tout. Mais Alexia est toujours armée de sa fidèle ombrelle et des dernières tendances de la mode, sans oublier un arsenal de civilités cinglantes. Et même quand ses investigations pour retrouver son incontrôlable mari la conduisent en Écosse, le repère des gilets les plus laids du monde, elle est prête !

CHRONIQUE :
(01 Fevrier 2015)

Ce deuxième tome des aventures de Lady Maccon, comtesse de Woolsey, ex Miss Alexia Tarabotti fut un délice. Comme pour le premier tome, il m'a fallu quelques pages pour réussir à renouer avec le style si particulier de l'auteur et le caractère si peu amène de notre paranaturelle, mais une fois remise dans le bain, ma lecture fut excellente.

Une histoire de meute et d'étranges phénomènes affectant les êtres surnaturels vont amener Alexia Maccon et son bourru de mari sur les terres écossaises, pays natal du comte.
Une fois encore le duo Alexia / Conall porte à lui seul le roman. Car l'intrigue, même si elle est présente, ne casse pas trois pattes à un canard, avouons-le. Mais ce roman nous plonge encore une fois dans une ambiance originale et bien particulière, signature de Gail Carriger.

« Lord Maccon était charpenté à l'écossaise, ce monsieur ne l'était qu'à l'anglaise, ce qui faisait une différence notable. De surcroît, contrairement au comte, qui se cognait avec régularité dans tout comme si son corps était plus grand que la perception qu'il en avait, cet homme semblait parfaitement à l'aise avec sa carrure.»

Ses personnages sont de véritables réussites, et les nouveaux entrés en scène ne laissent pas à désirer. Comme cette femme étrange, Mme lefoux, travestie en homme, française en plus ! mais qui a le bon goût de fabriquer une ombrelle de compétition à Alexia. Ombrelle dont le seul défaut sera de forcer sa propriétaire à changer toute sa garde robe afin de l'accorder à l'instrument… N'est pas comtesse qui veut !

C'est donc toujours armée de sa fidèle arme, de ses bonnes manières et de ses réparties cinglantes qu'Alexia Maccon fera la connaissance de l'ancienne meute de son mari. Pour y découvrir d'étranges meurs (ah ces écossais !), les haggis peu ragoûtants et des momies pas vraiment du plus jeune âge.
Miss Hisselpenny, quant à elle, sera bien trop occupée à tomber en pâmoison devant le valet de chambre de Lord Maccon pour se rendre compte de la gravité des événements qui l'entourent. Car bien évidemment, Ivy ne quitte pas Alexia, et c'est donc armée de ses hideux chapeaux qu'elle accompagne son amie sur les terres froides de l'Ecosse.

Un deuxième tome que j'ai encore une fois apprécié, qui sait renouveler son intrigue (aucun rapport avec le tome 1) même si celle-ci reste légère, nous plonger dans cette ambiance si particulière de l'époque Victorienne, et nous régaler avec des personnages hauts en couleur.
Je lirai la suite avec un plaisir non feint.

"_Oh, balivernes, soyez raisonnable Tunstell, nous ne sommes pas dans un mélodrame shakespearien, nous sommes en 1870 : le mariage est une question de pratique. Il doit être traité ainsi.
_Mais Lord Maccon et vous vous êtes mariés par amour.
Lady Maccon soupira : _Et comment savez vous cela ?
_Personne d'autre ne supporterait le comte !"