L'envol du cygne jaune.

Auteur : Olivier Boile
Editeur : Voy[el]
Parution : Mais 2015
Pages : 35
RESUME :
Le Fils du Corbeau, seigneur des steppes, a souhaité la paix avec le Fils du Ciel. Pour sceller celle-ci, l'Empereur de Chine lui offre un présent inestimable : la main de sa nièce. Mais la belle Liu Xijun, devenue Dame de la main droite, ne peut oublier son pays natal. Alors qu'elle la regarde dépérir, la vieille sorcière au service du roi sait qu'un jour, elle devra peut-être agir.
CHRONIQUE :
(07 Juin 2015)
Un joli conte qui nous transporte aux frontières de la Chine, où la nièce du fils du Ciel (l'Empereur) est destinée à devenir fille de la main droite (deuxième épouse) d'un roi de clan nomade : le Fils du Corbeau.
La jolie et raffinée jeune femme a du mal à se faire à la vie plus rude des steppes, et malgré toutes les attentions de son époux, elle s'enfonce peu à peu dans une déprime rêveuse. Rêveuse de liberté, rêveuse de ces beaux et nobles chevaux qui galopent au vent, rêveuse de ces somptueux cygnes jaunes qui s'envolent toujours vers l'est, vers son pays natal, vers les siens.
Devant le dépérissement flagrant de la deuxième épouse, Nalan, sorcière et conseillère, commence à s'inquiéter. Ses nombreuses décoctions et ses conseils avisés n'arrivent pas à faire renaître le sourire sur les lèvres charmantes de Liu Xijun.
Et la jeune femme continue de rêver, jour après jour, d'être un de ces somptueux cygnes jaunes et de s'envoler vers son lointain pays...
Un très joli conte emprunté à la tradition asiatique, empli de poésie et de rêverie. Un bel hommage à la liberté et au choix, l'histoire d'une femme dont le destin tout tracé ne lui convenait pas, une femme prête à tout pour garder sa liberté, retrouver les siens.
Une histoire courte et agréable, qui nous fait rêver dans des lieux que l'on explore pas si souvent : les steppes. La plume est belle et précise, l'ensemble onirique, un très joli moment d'évasion à ne pas laisser passer.
"Et qui était le plus noble, de ce petit-fils de roi et de ce cheval pour lequel le souverain le plus puissant de l'univers aurait volontiers cédé la moitié de son trésor ?
Liu Xijun vit ses certitudes soudain ébranlées. Et si ces chevaux merveilleux étaient réellement capables de voler ? »
_ Ton oncle l'empereur les nomme Chevaux Célestes, murmura Nalan.
_ Comme les montures magiques dont parlent nos astrologues à la cour, compléta la princesse chinoise, celles qui emportent l'âme des justes vers le Royaume de la Félicité."