Les Cavaliers de l'Apocalypse, tome 1 : Guerre.
Auteur : Larissa Ione
Editeur : Bragelonne
Parution : Octobre 2013
Pages : 360
RESUME :
La fin des temps approche. Les cavaliers de l'Apocalypse devront choisir de préserver leur humanité et combattre aux côtés du bien ou, au contraire, embrasser leur destinée et déchaîner l'Enfer sur Terre.
Ares, destiné à devenir Guerre, craint peu de choses. Fin stratège et redoutable avec une lame, il a participé à toutes les grandes batailles de l'histoire. Alors que les émotions n'ont aucune prise sur lui depuis bien longtemps, il va s'avérer que sa seule faiblesse est une femme. Cara Thornhart, humaine, entraînée dans un monde qu'elle ne comprend pas et auquel elle ne peut survivre, s'est retrouvée porteuse de la marque qui fera d'Ares un démon à part entière. Consumé par le désir et privé de tous ses pouvoirs lorsqu'il est près d'elle, Ares devra pourtant trouver le moyen de sauver la jeune femme d'une mort certaine, ou accepter d'être le héraut d'Armageddon.
La nouvelle série événement par l'auteure best-seller de Demonica.
CHRONIQUE :
(21 Février 2015)
"— Il serait peut-être temps de m'expliquer ce que vous et votre frère êtes réellement, parce que, en toute franchise, j'ai beaucoup de mal à assimiler toutes ces informations.
Il secoua la tête.
— La vérité ne vous simplifiera pas la tâche.
— Est-ce que ça va la compliquer ?
— Ça risque d'être difficile à croire.
— Euh… (Elle désigna le chemin emprunté par le démon aux cornes de bouc.) Après ce que je viens de voir, vous pourriez m'avouer que vous êtes Dark Vador que je ne serais pas surprise.
Il arbora un demi-sourire avant de pincer de nouveau les lèvres en une ligne stricte, mais l'espace d'une seconde, elle se sentit attirée par cette bouche charnue, comme la première fois qu'elle l'avait croisé sur son perron.
— Mon frère s'appelle Reseph, déclara-t-il sur un ton bourru, mais à présent, il est celui que l'on nomme Pestilence, premier Cavalier de l'Apocalypse.
OK, elle avait parlé trop vite. Elle s'efforça de ne pas céder à la panique, et resta assise sans rien dire pendant un moment. Le frère d'Ares était Pestilence. Lorsqu'elle parvint à retrouver sa voix, elle coassa presque.
— Ce qui fait de vous…"
Connue pour d'autres sagas, Larissa Ione me fait personnellement découvrir sa plume au travers des Cavaliers de l'Apocalypse. Eh bien je suis maintenant certaine de lire ses autres œuvres, dont Demonica qui se passe dans le même univers ! Sans parler de la suite de cette saga, afin d'avoir la suite de l'histoire sous le point de vue des frères et de la sœur de Guerre.
Comment vous dire... La mythologie des cavaliers est un sujet que j'affectionne tout particulièrement (d'ailleurs je conseille aux autres amateurs du genre le génial Darksiders chez Milady http://www.limaginarium.fr/monblog10/index.html ). J'étais donc impatiente et aussi un peu inquiète en ouvrant cet ouvrage. Inquiète par la peur d'être déçue car il n'est pas tant de livres exploitant le sujet. Mais quelle claque en vérité !! Cette lecture m'a prise aux tripes j'ai tout simplement adoré !
D'abord je tiens à noter la superbe couverture du roman. Dommage que l'intérieur reste simple mais ne pinaillons pas. J'apprécie les efforts de recherche de l'auteur et aussi de l'illustrateur car vous pourrez remarquer sur chaque couverture grand format que les cavaliers ont leurs attributs "officiels" : l'épée pour Ares, la faux pour Mort, la balance pour Famine et l'arc et le carquois pour Pestilence. En réalité le travail de recherche sur les cavaliers est énorme et superbement exploité (et enjolivé pour l'histoire évidemment).
Ah l'histoire .... Tandis qu' Ares (Guerre), Thanatos (Mort) et Reseph (Pestilence) grandissent sur terre comme des humains, ignorant tout de leur véritable nature, leur démone de mère garde Limos (Famine) auprès d'elle dans les enfers. Un événement fera que Limos rejoindra ses frères qui apprendront alors leur terrible nature et aussi leur terrible destin : ils sont le jouet de prophéties. Et ils devront choisir entre la prophétie biblique et celle du daemonica (le livre des enfers). Entre le bien et le mal. Entre Paix et Armageddon.
Mais l'histoire est infiniment plus complexe et travaillée. Le problème c'est que vous en parler, ce que j'aimerais faire pendant des lignes et des lignes tant cette histoire est travaillée, magique, sublime... serait un spoil énorme. Donc je me contenterai de vous faire l'apologie de l'intrigue, de la mythologie créée... Anges, démons ... Les créatures sont toutes magnifiquement représentées et pas franchement caricaturales. Larissa Ione nous offre une histoire, des personnages, qui ne sont ni blanc ni noir. La frontière entre le bien et le mal est bien plus floue que la caricature souvent présentée. De Cerbère aux Observateurs en passant par les humains, chaque protagoniste est travaillé et à sa place.
"L'un des serviteurs vampires de Thanatos s'empressa de nettoyer les restes de Batarel, et se prosterna devant Ares.
_Puis-je vous débarrasser de ces morceaux de chair, sire?
Quelle politesse ! Bien sûr, la plupart des créatures n' hésiteraient pas à lécher les bottes des Cavaliers de l'Apocalypse.
Sage comportement, sans doute. Après réflexion, c'était même la meilleure chose à faire."
Les cavaliers de l'apocalypse, c'est un immense échiquier où les pions bataillent pour décider eux-mêmes de leurs déplacements...
L'histoire offre beaucoup de surprises, de rebondissements et de retournements de situation. On ne s'y ennuie pas. Les scènes de sexe et la romance, bien que présentes, n'alourdissent pas la lecture, même si la passion d'Ares pour Cara l'humaine est parfois un peu soûlante lorsqu'il joue les mâles comblant sa femelle...
Ares représente Guerre. Attiré sans cesse par les zones de violence, il a le sang chaud et est prompt à la bagarre. Malgré sont tempérament orageux, il reste très attachant. C'est un personnage très intelligent et plus humain que quiconque malgré tout. Lorsqu'il rencontrera Cara (son Agimorti vous comprendrez à la lecture), il va beaucoup évoluer. Elle apaise son tempérament en annihilant partiellement ses pouvoirs à son contact et Ares apprendra l'amour et la tendresse, qu'il juxtaposera à la passion inhérente à son personnage. La gestion de son humanité amène des situations très drôles .
"_Je préfère les humaines, mais...
Il serra les dents si fort qu'elle les entendit grincer.
_Mais quoi ? Elles sont trop intelligentes pour gober vos conneries ?
_ Je les rends agressives.
_ Ca alors ! Vu votre personnalité j'ai du mal à comprendre pourquoi ! "
A dire vrai, l'écriture de Larissa Ione est talentueuse et elle nous offre souvent des dialogues hilarants. Humour et sarcasme sont sincèrement au rendez-vous et c'est un combo qui marche à la perfection avec moi.
Les autres cavaliers sont aussi très intéressants. Qu'il s'agisse de l'excentrique Limos ou du plus placide Thanatos, j'ai hâte de me plonger dans leurs pensées lors de la suite des événements.
Une mention spéciale pour les chevaux des cavaliers, qui, vous le verrez, ne quittent jamais leurs maîtres. Bataille a facilement gagné mon cœur avec son caractère fidèle, combatif et sa robe flamboyante.
Autre personnage qui mérite d'être mentionné (en fait il le mérite tous comme Hal le chien des enfers, mon chouchou, Vulgrim le "gentil" démon, Harvester et Reaver les observateurs démoniaque et angélique...) est Cara Thornart. Humaine qui n'a rien demandé à personne, elle se retrouve pourtant liée de manière inextricable à Ares... Pour le meilleur et pour le pire. Elle a un fort caractère et ne recule devant rien par fidélité à Ares mais aussi par fidélité... à l'humanité. J'ai beaucoup apprécié son personnage, qui, sans être non plus un super-héros, et loin des pauvres petites princesses qu'il faut tout le temps aller sauver...
"_ Alors, comment allez-vous?
_ Euh... bien.
_ Vous ne semblez pas surprise de parler à un ange.
_ J'habite chez le deuxième Cavalier de l'Apocalypse..."
Je pense que je vais devoir arrêter ma chronique ici. Cette dernière est très dure à faire pour moi car ce livre m'a passionnée mais le moindre détail relève du spoil.... Je n'ai donc qu'une seule conclusion : jetez- vous dessus !!!