Never Sky
Auteur : Veronica Rossi
Editeur : Nathan
Parution : Septembre 2012
Pages : 384
RESUME :
Depuis que le ciel s'est chargé d'éther les Hommes vivent sous des capsules ou survivent dans la nature dévastée !
Aria, 17 ans, a grandi dans une immense Capsule. Comme tous les Sédentaires, elle passe ses journées dans des mondes virtuels, à l'abri du danger. Mais un jour, accusée d'un crime qu'elle n'a pas commis, Aria est bannie, abandonnée en pleine nature ravagée par les tempêtes d'Éther.
Sa seul chance de survie apparaît alors sous les traits de Perry, un chasseur aux cheveux hirsutes et à la peau tatouée. Malgré la terreur qu'il lui inspire, Aria n'a d'autre choix que de lui proposer un marché... qui va bouleverser leur vie à jamais.
CHRONIQUE :
(31 Décembre 2014)
Voici une dystopie plaisante à lire, sans pour autant être l'originalité de l'année. Un monde détruit, une humanité qui survit tant bien que mal, l'élite sous des dômes protecteurs, la "lie" au dehors, exposée aux dangers du climat. Bref rien de neuf sous le soleil.
Aria, 17 ans, fait partie de cette élite. Passant ses journées dans des mondes virtuels, elle n'a que peu d'idées des réalités de la vie. Ni de la douleur, mais de la joie non plus. Quant au toucher, n'en parlons pas. Sous sa capsule, tout est parfait, même les naissances. Les gènes sont contrôlés afin de donner des enfants beaux, avec des capacités particulières (chant, peau hâlée...). Pourtant un jour, une faute dont elle sera accusée lui vaudra d'être exilée et, surtout, abandonnée dehors, seule, au beau milieu de l'éther. Mais Aria n'a jamais vécu dan le monde réel, et son corps, protégé toute sa vie durant par la capsule, n'est pas fait pour y survivre...
Peregrine, dit Perry, est un sauvage. Un de ces humains qui vit dehors depuis toujours. Pour lui, pas de douceur des mondes virtuels, mais la dure réalité des orages d'éther, de la faim, de la maladie... Perry et ses dons étranges quittera son village à la recherche de sa seule raison de vivre.
C'est ainsi que le destin réunira les deux jeunes gens que tout oppose, mais que le vie et le hasard réunira, pour le meilleur et pour le pire.
"_Détends-toi, la sédentaire.
La fille scruta les parois de granit sombre. Puis les caisses de marchandises en métal, entassées dans un coin. En regardant le feu qui déclinait, elle suivit le filet de fumée jusqu'à l'entrée de la caverne.
_Oui, dit Perry. C'est la sortie. Mais tu ne t'en vas pas tout de suite.
Elle se tourna vers lui et observa ses marques.
_Qu'est-ce que tu veux de moi, le Sauvage ?
_C'est comme ça que vous nous appelez?
_Vous êtes des assassins. Des malades. Des cannibales, lui lança-t-elle comme autant d'insultes."
L'opposition des deux personnages, biens que franchement peu originale, est assez intéressante à suivre. En effet Aria ne connaît rien du "vrai" monde et a une vision de Perry complètement déformée... Elle le voit comme une bête sauvage. Et sa surprise ira grandissante quant elle s'apercevra que sous la couche de pierre se cache un coeur en or...
Quant à Perry, prenant Aria pour une poupée fragile sans intérêt, il sera bien obligé de s'incliner de respect devant le courage grandissant de la jeune femme et sa détermination sans faille.
L'évolution des personnages, bien que très prévisible, est bien menée, et évolue avec fluidité. Ils apprennent à s'appréhender pour nous offrir un duo très agréable. Pour autant, cette histoire tourne trop dans la romance, qui finit par prendre le pas sur le reste. Dommage. Dans tous les cas, Perry, avec ses dons, est un personnage particulier que j'apprécie au même titre qu'Aria. Les personnages secondaires, tels Roar ou Cinder ont aussi leur importance, et j'espère sincèrement les retrouver par la suite.
L'histoire est sympathique, ainsi que le monde, mais me laisse loin du coup de coeur. On ne peut pas dire que l'originalité berce ce roman, ainsi que le suspens. Ceci étant, j'ai tout de même passé un bon moment de lecture et lirai certainement la suite.
Une écriture fluide et agréable ainsi que des personnages sympathiques font la force de ce roman, en revanche, le manque d'action et d'originalité ainsi qu'une romance trop présente le font faiblir...